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Lyon, Marie et les vœux à Notre Dame de Fourvière

Notre « édile » lyonnais a refusé de se rendre à la cérémonie dite du Vœu des Echevins le 8 septembre dernier. Sans parler du mépris ressenti par bon nombre d'entre nous, considérons qu'il ne s'agit là que d'une simple méconnaissance de l'histoire de la cité et donc des lyonnais qui y ont contribué. Mais comme le disait la Mère Cotivet : «Tout le monde ne peut pas être de Lyon, y en faut ben d'ailleurs ». Quant à Marie, elle lui pardonnera, n'en doutons pas.
Avant de revenir sur les vœux de Fourvière, replongeons-nous quelque peu dans notre histoire lyonnaise et notamment celle liée à la foi en la Vierge Marie qui commence dès les tous premiers temps chrétiens. Ce serait Polycarpe, considéré comme l'un des disciples de l'apôtre Jean, qui aurait transmis son enseignement à Irénée, deuxième évêque de Lyon et un des premiers théologiens du culte marial. On parle de tradition johannique. En effet, à l'instar des chrétiens d'Orient, Lyon fut l'un des premiers lieux en Occident à vouer un culte à la Vierge.
Après la chute de l'empire romain, Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs nous apprend que dès le VIème siècle fut édifié un premier oratoire dédié à Marie à l'emplacement du vieux forum sur la colline de Fourvière. La dédicace à Notre-Dame sera par la suite fréquente pour de nombreuses chapelles. Même le premier xenodochium ou hospice du royaume élevé à Lyon, sous le règne du roi Childebert, et de Sacerdos, évêque de Lyon, portera le nom de Notre-Dame de la Saunerie.
Mais le culte marial et le recours à la Vierge protectrice va véritablement prendre forme sur la colline de Fourvière à partir du XIIème siècle. Olivier de Chavannes, chanoine de la cathédrale, fit construire une première église en 1168. Elle fut dédiée à Marie mais aussi à Thomas Becket, archevêque de Cantorbéry en Angleterre, avec lequel l'Eglise de Lyon entretenait des relations étroites, et dont l'assassinat en 1170 devant l'autel de sa cathédrale marqua toute la chrétienté. En témoigne encore une inscription sur le fronton d'une porte latérale de la chapelle. Cette nouvelle église sera progressivement dédiée au seul culte de la Vierge Marie. Vœux et processions vont se multiplier. Louis XI s'y rendra en 1476.

Les vœux à Notre Dame de Fourvière :

1638 - Vœu de l'Aumône Générale ou des Recteurs de la Charité
Avant le XVIème siècle le sort de nombreux enfants abandonnés était dramatique, réduits à errer et mendier dans les rues de la cité. Avec la création du Bureau de l'Aumône Générale en 1534, suite à la disette qui avait sévit à Lyon, furent accueillis les enfants orphelins légitimes dans des locaux loués par l'Aumône, les garçons au lieu-dit La Chanal et les filles dans la maison dite de Sainte-Catherine avant leur transfert à l'Hôpital de la Charité après sa construction en 1633. Nourris de bouillon et de pain, légumes et fruits étant inexistants, considérés à l'époque comme des aliments « qui ne tenaient pas au ventre », l'état de santé des enfants s'aggrava.
C'est Jacques Daleschamps, alors médecin de l'Hôtel Dieu de Lyon, sollicité par les recteurs de l'Aumône, qui fera état le premier « d'une certaine maladie advenue aux filles dudict Sainte Catherine ». Ce mal inconnu va perdurer et toucher tous les enfants. Un rapport de 1629 mentionne : « ils sont atteints de maux de bouches et autres affections dont le caractère s'aggrave de jour en jour et qui ont déjà coûté la vie à plusieurs d'entre eux ». Cette maladie due à la malnutrition, à des carences alimentaires particulièrement en agrumes, que l'on nommera plus tard le scorbut, sera un véritable fléau jusqu'au XIXème siècle. Aussi en 1638, impuissants devant les ravages causés, les Recteurs de la Charité décidèrent de solliciter l'intervention divine en organisant une procession à Notre-Dame de Fourvière et firent le vœu de monter chaque année en pèlerinage à la chapelle si la Vierge délivrait les enfants de ce terrible mal. Leur vœu fut exaucé. En cette même année Louis XIII mit le royaume de France sous la protection de la Vierge après son passage à Lyon. Une mosaïque de la basilique rappelle d'ailleurs cet évènement.
1643 - Vœu des Echevins
Vitrail église - Lucien Bégule - 1882
Vitrail église - Lucien Bégule - 1882
La peste avait sévi à Lyon à de nombreuses reprises. Déjà en 1564, la maladie aurait emporté près de 60 000 âmes. Lorsqu'elle réapparait en 1638, les Echevins en charge de la cité se retrouvent à leur tour impuissants devant ce fléau. Se souvenant de la démarche des Recteurs, ils vont, par une délibération officielle datée du 12 mars 1643, renouveler le vœu à Marie en ces termes : « …A quoy faire ilz se trouvoient d'aultant plus obligez que faisans réflexion sur ce que nonobstant les soings très exacts et le bon ordre fort ponctuellement observé en ceste dit vile, puis l'année 1628, le mal contagieux n'a laissé presque d'y continuer jusques à présent, de manière qu'il semble n'y avoir lieu d'espérer d'en estre sy promptement délivrez par des remèdes humains, et que pour obtenir du ciel cette grâce, il soit nécessaire de recourir puissament aux intercessions, prières et protection de la très Sainte Vierge par quelque dévotion plus grande qu'à l'ordinaire… ».
Ils décidèrent également de faire ériger deux statues de la Vierge par le sculpteur Jacques Mimerel, une placée dans une niche devant la loge du Change, disparue aujourd'hui ; la seconde sur le pont du même nom, conservée dans la chapelle de l'Hôtel Dieu. La délibération se termine ainsi : « Et finalement lesdits sieurs prévost des marchans et eschevins voullant accompagner ces actes extérieurs de dévotion envers ladite Vierge,…et la continuer par une recognoissance annuelle, ont résolu que tant pour eux pendant les années de leur administration, que leurs successeurs ès dites charges, iront à pied toutes les festes de la Nativité de la Vierge, qui est le huitième jour de septembre… avec leurs habits ordinaires en la chapelle de Nostre Dame de Fourvière pour y ouyr la sainte messe… et lui offrir en forme d'hommage la quantité de sept livres cire blanche en cierges et flambeaux… et un escu d'or… et ce pour disposer ladicte Vierge à recevoir en sa protection particulière ladite ville ». Signé Mascrany, Prévost des marchand, Chappuy, Boniel, Le Maistre, Pillehotte.
Au fil du temps, la vieille chapelle de Fourvière va subir de nombreux outrages comme le sac du Baron des Adrets et des troupes huguenotes en 1562. Elle devra être reconstruite puis agrandie par l'architecte Delamonce en 1740, la taille du bâtiment ne permettant plus d'accueillir le nombre croissant de fidèles. En 1793, elle est vendue comme Bien National. Elle est réouverte au culte après 1805 sous l'égide du pape Pie VII et du nouvel archevêque de Lyon, le cardinal Joseph Fesch neveu de Napoléon 1er. Peu à peu le culte marial va se développer à Fourvière et se répandre dans la cité. En témoigne encore aujourd'hui, les nombreuses Vierges encore visibles sur les immeubles dans les rues de Lyon comme la célèbre Vierge à l'Enfant de Coysevox placée aujourd'hui dans l'église Saint-Nizier.
1832 - Vœu du choléra
Vœu du choléra - Victor Orsel
Vœu du choléra - Victor Orsel
Une nouvelle épidémie, le choléra-morbus, vient frapper aux portes de la cité en cette année 1832, donnant lieu à un nouvel élan de foi. On fait à nouveau appel à Notre-Dame de Fourvière. Lyon est épargnée. C'est le peintre d'histoire religieuse Victor Orsel né en 1795 à Oullins qui réalise un tableau à la très riche et très symbolique iconographie pour rappeler ce moment de communion. Une Vierge à l'Enfant protège de son manteau la Ville de Lyon représentée par une femme à genoux coiffée d'une couronne à créneaux symbolisant les fortifications. A ses pieds le lion blessé. A gauche de la scène, on devine « la faucheuse » et un personnage avec la coupe empoisonnée, contenant le mal ; enfin l'ange qui, du plat de son glaive renverse la coupe. A droite du tableau, derrière Jean-Baptiste, l'artiste renvoie la scène aux premiers temps chrétiens de l'histoire de Lyon, avec Pothin, Irénée, Blandine, saints protecteurs. Orsel meurt à Paris en 1850. Ses élèves terminent cette œuvre allégorique monumentale (hauteur 6.75 – largeur 5,00m) en 1852. Elle est placée au-dessus de la porte de bronze de la basilique de Fourvière après 1896.
Ces vœux, prononcés par des responsables municipaux, hospitaliers, ont des motifs semblables : lutter contre des épidémies dont les causes sont inconnues, inguérissables à l'époque. Les grands progrès de la médecine sont relativement récents. Rappelons quelques dates. Le scorbut ne fut identifié qu'en 1747 par James Lind, médecin de la marine britannique et la vitamine C synthétisée qu'en 1937 ; Robert Koch ne détermina définitivement l'origine du choléra qu'en 1884 ; quant au bacille de la peste, ce n'est qu'en 1894 qu'il fut découvert par Alexandre Yersin… Ainsi depuis des siècles, à quelques exceptions près, la tradition de rendre hommage à la Vierge, particulièrement le 8 septembre, a toujours été observée. Les membres de la municipalité se joignant aux autorités ecclésiastiques, en mémoire de ceux qui ont souffert et ceux qui, ayant utilisé en vain tous les moyens humains, pour tenter vaille que vaille d'enrayer ces fléaux qui décimaient leur population, se sont aussi tournés en dernier ressort vers la Vierge. Rien que pour cela cette tradition devrait perdurer et ne pas être considérée comme « poussiéreuse »… C'est tout simplement l'histoire de Lyon à travers des épisodes terribles que la cité a traversés.
1852 - Edification de La Vierge dorée sur le clocher de la chapelle de Fourvière
C'est lors de la deuxième révolte des canuts en 1834 que le clocher de Notre-Dame de Fourvière est endommagé par un boulet. Le cardinal de Bonald, archevêque du diocèse, va programmer les travaux de restauration nécessitant de démolir l'antique clocher. Il est alors décidé de le reconstruire plus haut et le surmonter « d'une statue de la sainte Vierge colossale et dorée… ». Pour l'Eglise de Lyon, il est en effet essentiel de rappeler l'ancienneté de la dévotion à Marie, de la tradition au culte de l'Immaculée Conception présent chez les chanoines de Lyon dès le XIIème siècle, même si le dogme ne fut officialisé qu'en 1854 par Pie IX. Une souscription est lancée et un concours est ouvert « aux statuaires  de tous les pays ». Le 10 février 1851, sur trente-deux projets, l'artiste retenu sera Joseph Hugues Fabisch alors professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon.
Tous les lyonnais connaissent la suite de l'histoire. La statue achevée devait être placée sur le sommet du clocher pour la fête de la Nativité de la Vierge le 8 septembre 1852. Les très fortes intempéries qui sévissent à Lyon depuis mi-juillet entraînent la montée des eaux du Rhône et de la Saône et provoquent de multiples dégâts. L'atelier des fondeurs Baud et Langrey quai Rambaud est inondé, interrompant les travaux. Le chantier reprend et la statue est installée fin novembre, la date de l'inauguration fixée au 8 décembre jour de la fête de l'Immaculée Conception. Les préparations font l'objet de nombreux articles de presse. Le mercredi 8 décembre arrive. La foule se presse tôt le matin sur la colline. Après la procession officielle, la messe célébrée par le cardinal de Bonald, la bénédiction de la statue, de la ville, on tire une salve d'artillerie du fort Saint Just et les cloches de toutes les églises retentissent. Lyon est en liesse et les lyonnais attendent impatiemment la tombée de la nuit pour célébrer l'évènement, comme il se doit, par l'illumination de la ville.
Si la dévotion à Marie est très ancienne à Lyon, les illuminations existent elles-aussi depuis fort longtemps. Elles étaient fréquentes notamment lors de la venue de grands personnages et ce dans de nombreuses villes. Ce sont même les autorités qui demandaient à leurs administrés d'installer bougies, lanternes et lumignons pour donner à la ville le meilleur visage afin d'en tirer, pourquoi pas, quelques avantages pour la commune. Il s'agissait aussi d'éclairer et de sécuriser la voie publique pour les milliers de lyonnais qui se pressaient dans les rues. Les premiers réverbères n'apparaitront à Lyon qu'à la fin d XVIIIème siècle.
Mais en ce début d'après-midi du 8 décembre 1852, le ciel s'assombrit à nouveau, les illuminations sont officiellement annulées et l'abbé Barrou, vicaire général, fait placarder aux portes des églises un avis : « le temps orageux ne permettant pas de placer les charpentes pour les illuminations de la chapelle de Fourvières (sic), les fidèles sont prévenus que si le signal de l'illumination n'est pas donné à six heures, par les habitations qui avoisinnent l'église, ce sera un indice du renvoi des illuminations au dimanche 12 décembre… ». C'est sans compter sur la Vierge… C'est ce que devaient ressentir à ce moment précis bon nombre de lyonnais comme le relate dans une lettre autographe une certaine Madame Elisabeth Mayet : « la Sainte Vierge voulant sans doute favoriser l'élan des cœurs à fait cesser et la pluie et le vent… ». En effet, avant la tombée de la nuit le ciel s'était éclaircit et apparaît un arc en ciel. Et peu importe si l'heure est trop tardive pour monter les échafaudages et illuminer la colline, il n'est pas un seul lyonnais qui ne va pas participer aux illuminations qui se répandent dès 18 heures dans tous les quartiers de la ville.
Le lendemain les journaux locaux, même les plus anticléricaux, relatent l'évènement et sont unanimes dans leurs éloges et témoignent : « Nous ne croyons que jamais aucune ville ait présenté le spectacle féérique que la ville de Lyon offrait hier soir. Toutes les rues les plus belles comme les plus petites étaient illuminées du rez-de-chaussée jusqu'aux mansardes » ; « …ce qui nous a le plus ému, le fait le plus touchant peut être qui se soit produit dans cette soirée mémorable pour Lyon, c'est dans la rue Martin que nous l'avons vu ; sous une porte cochère, il y avait une petite charrette à bras, la voiture de quelque marchand ambulant… elle supportait une douzaine de petits bouts de chandelles… le pauvre homme n'avait pas sans doute une lucarne qui fut à lui, il ne possédait rien d'autre qu'il pût illuminer… ». Terminons par l'éditorialiste du Salut Public : « Elle a dû être heureuse et fière de nous, la Vierge qui protège la cité ! Elle a dû être consolée la grande consolatrice des affligés… ».
La colline de Fourvière n'ayant pu être illuminée à temps le 8 décembre, on s'engage à mettre des lumignons le dimanche suivant. Eglises, édifices civils, tous vont à nouveau participer à la fête. Un arrêté préfectoral fut pris pour réguler la circulation du public et éviter tout débordement. Le préfet sera remercié par la Commission de Fourvière en ces termes : « la part que vous avez prise à la fête de l'inauguration de la Vierge n'a échappé à personne… Vous avez partagé nos sentiments pieux, nos traditions de famille et notre culte héréditaire envers notre auguste patronne…». Les illuminations de cette année 1852 resteront dans les mémoires des lyonnais parmi les plus belles.
1870 - Vœu contre l'invasion prussienne
En septembre 1870, les troupes françaises capitulent devant l'armée prussienne. Napoléon III est renversé. Les troupes sont à Dijon. Par trois fois, elles reçoivent l'ordre de marcher sur Lyon et le 8 octobre 1870 les lyonnais renouvellent leur vœu à Marie. Dans un premier temps, ce sont des centaines de femmes qui gravissent la colline malgré le froid et la neige qui sévissent, pour intercéder auprès de la Vierge afin qu'elle épargne la ville de l'invasion. En offrant leurs alliances à Monseigneur Ginoulhiac, archevêque, qui a succédé au Cardinal de Bonald, elles vont alors lui faire promettre de construire une nouvelle église si la cité est épargnée. Les prussiens ne marcheront pas sur Lyon. La prière des « Dames lyonnaises » est exaucée et dans l'après-midi de ce 8 octobre, malgré un arrêté du maire Antoine Gailleton interdisant les cérémonies religieuses, ce sont près d'un millier d'hommes qui se rendent à leur tour en procession à Fourvière. Même après la chute de l'Empire, l'avènement d'une nouvelle République laïque, la ferveur pour Notre-Dame demeure. La première pierre de la basilique sur les plans de l'architecte lyonnais Pierre Bossan et son adjoint Sainte Marie Perrin sera posée le 7 décembre 1872. Elle sera consacrée le 16 juin 1896. Le projet de construire une église nouvelle sur la colline murissait au sein de la Commission de Fourvière depuis 1853. C'est donc la menace de l'invasion prussienne qui va donner l'occasion à Bossan de réaliser son souhait : construire une « maison d'or pour Marie ». Et en effet la symbolique mariale est omniprésente dans le riche décor tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la basilique.
Fronton de la Basilique - Charles Dufraine
Fronton de la Basilique - Charles Dufraine
Je récapitule pour ceux qui n'auraient pas suivi… :
* 1638 - Vœu de l'Aumône Générale (le scorbut)
* 1643 - Vœu des Echevins (la peste)
* 1832 - Le choléra – réalisation du tableau de Victor Orsel (placé ultérieurement dans la basilique après son inauguration en 1896)
* 1852 – Mise en place de la statue de la Vierge de Fabisch sur le clocher de l'ancienne église
* 1870 – Vœu contre l'invasion prussienne et construction de la basilique sur les plans de Bossan inaugurée en 1896.
Voilà donc rapidement retracés et resitués dans leur contexte historique les vœux à Notre-Dame de Fourvière. Enfin dernière précision la Vierge de Fabisch trône sur le clocher de l'ancienne église et non sur la basilique. Mais Marie pardonnera encore cette erreur que l'on peut lire ou entendre ici ou là, car même la figure dominante de la basilique, l'archange Saint Michel que l'on doit au sculpteur Paul Emile Millefaut, symbolisant le combat du Bien contre le mal, est pour Bossan « une figure de la Vierge ».
Nous serons bientôt le 8 décembre 2020. Alors lyonnais de tous horizons, de tous âges, croyants, non croyants, athées, agnostiques, peu importe, prenez le temps d'allumer quelques lumignons sur vos fenêtres ou vos balcons et pourquoi pas, en ces temps très difficiles pour beaucoup d'entre nous, faites un vœu, après tout, on ne sait jamais…
Chantal Rousset-Beaumesnil
décembre 2020
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